Présentation

Les collections de l’ancienne Faculté de Droit ont été dispersées à la Révolution. Le fonds ancien actuel a été progressivement constitué à partir des années 1870, sous l’impulsion de Paul Viollet, directeur de la bibliothèque, à partir d’achats rétrospectifs et de dons.

Avec le temps, des ouvrages considérés à l’origine comme de simples instruments de travail sont devenus des documents patrimoniaux.  Ils intègrent le fonds patrimonial où ils bénéficient de meilleures conditions de conservation.

Actuellement, ce fonds comprend l’ensemble des monographies antérieures à 1870, ainsi qu’un échantillon représentatif d’ouvrages rares et précieux publiés jusque dans les années 1930. L’intégration de revues des XVIIIe et XIXe siècles est envisagée.

Le fonds constitue un ensemble unique d’ouvrages intéressant l’histoire du droit :

Le quart du fonds ancien provient de pays étrangers : Allemagne, Pays Bas, Angleterre et Italie. Il comprend 25% d’ouvrages non référencés dans le catalogue de la Bibliothèque nationale de France.

Tous les courants du droit sont représentés : droit civil, criminel et canonique, droit romain et médiéval, coutumiers, droit savant, droit d’Ancien Régime, œuvres des grands jurisconsultes français et étrangers, droit révolutionnaire, codifications napoléoniennes… Le fonds est aussi particulièrement riche en ouvrages intéressant l’histoire des XVIII et XIXe siècles ainsi  que l’économie politique de la même période.

A côté des monographies, le fonds patrimonial comprend également 200 manuscrits, parmi lesquels on peut signaler le plus ancien, œuvre de Robert Godeffroy, datée de 1584, mais aussi un certain nombre de cours de professeurs de la Faculté du XIXe siècle et de notes prises à leurs cours.Les collections patrimoniales sont également héritières d'une partie des archives de la Faculté de droit. Cependant, un dépôt aux Archives nationales à été effectué le 1er juin 1932, qui comprenait tous les documents entre 1414 et la Première Guerre mondiale. Il reste actuellement environ 140 cartons, qui se composent pour une part importante des dossiers sur les étudiants morts au champ d'honneur pendant la guerre de 1914-1918, constitués à la demande du doyen Larnaude, et pour une autre part de coupures de presse, tracts, placards, liés à a vie de la Faculté de droit de 1925 à 1943.

Dès les années 1920, la bibliothèque Cujas est réceptrice de documents émanant d'organismes à vocation internationale : Bureau international du travail (BIT), Société des Nations (SDN), etc.

En 1949, elle devient l'une des six bibliothèques françaises dépositaires des Nations unies sous le statut du dépôt total (print plus deposit). A ce titre, elle reçoit les documents de travail (dit mimeographed) des principaux organes de l’ONU (Assemblée générale, Conseil économique et social, Conseil de sécurité, Secrétariat, Conseil de tutelle, agences spécialisées, organisations apparentées, instituts de recherche et de formation). Ce sont 3 792 cartons d’archives, inventoriés dans Calames qui témoignent ainsi des activités de l’ONU pendant près de 50 ans. Les documents de la SDN bénéficient aussi d’un inventaire.